PRESENTATION

Stéphane-Alexandre Dani est un artiste peintre français au parcours déjà jalonné de 29 ans d’expositions et de performances.

Son travail tend vers l’expression d’une représentation totale et authentique de l’univers tel que notre système de perception ne nous permet pas de l’appréhender.
Dans son monde de couleurs violentes et contrastées, où la Femme est l’omniprésent sujet, Dani caresse notre regard d’images empreintes d’une esthétique sereine, pour offrir un art sur de très larges formats, qui veut à tout prix nous régaler l’œil et le coeur.


 

Stéphane-Alexandre Dani is a confirmed french painter whose career has been marked by 29 years of exhibitions and performances.

His work is aiming toward a total and authentique representation of the univers that our own perception won’t apprehend.
In his world of violent colours and contrasts, where the woman is the main subject, Dani caresses our look with images filled of a serene aesthetic, to treat our eyes and heart with an art on large format.


 

DANI (Stéphane-Alexandre), 
un classique contemporain 

PEINTRE-PEINTRE 

Ni artiste-peintre, ni peintre-plasticien, mais peintre, peintre-peintre, ainsi se qualifie avec humour, Dani . Tout simplement parce qu’il crée avec pinceaux, pigments et aime ce qui est couleur, du pariétal jusqu’à Modigliani, Matisse, Picasso ou encore Gauguin, admirant également les démarches intellectuelles de Duchamp ou de Malevitch. Il aime ce qui est peint et son travail résulte de cette logique là. Intéressé par l’histoire de l’art comme par la production contemporaine, indispensables nourritures visuelles et spirituelles, il reste cependant fidèle à une forme classique de création, dessin et peinture, en constante évolution. La figuration libre et enlevée sur larges formats pour que s’épanouisse le trait est servie par une palette qui se décline chaleureusement avec des tonalités voluptueuses et franches.

VISIONS DE FEMINITES 


En quinze années de travail acharné et inspiré, les femmes des toiles de Dani ont amplement gagné en liberté et profondeur. Courbes pleines, rondeurs charnues, un premier jet tracé au traditionnel fusain, une méthode séculaire pour ce précurseur de l’Internet qui, dés 1994 invitaient les curieux à visiter sa galerie virtuelle, dont la troisième ou quatrième version est la suivante. Pas d’incompatibilité entre tradition et nouvelles technologies, conçues, les images doivent circuler et être vues. Les figures féminines s’exhibent sans tenir compte de la bienséance, elles sont images de démesure, divinités, déesses-mères, Vénus, cariatides ou odalisques, issues d’un monde onirique (Cariatide jaune, Grande Vénus, Réminiscence), elles descendent sur terre, inaccessibles et touchantes, accrochées à la toile avec simplicité et force. Sujet universel par excellence que celui de la femme, classique durant l’Antiquité, repris à la Renaissance, amplifié avec Ingres, manifeste avec Goya ou Manet…. Sujet plaisant que chacun s’approprie, prétexte à rédiger un langage pictural propre. Telle est également la démarche de Dani. Des figures féminine dont la symbolique et les formes lui conviennent, pour élaborer sa facture et son univers d’images poétiques. Il leur donne tantôt une dimension mythique et une aura cosmogonique, tantôt une présence sexuelle affirmée ou un élan maternel.

DE L’APLAT AUX ONZE DIMENSIONS 

Dani, classique dans le sens où il s’exprime au travers de sujets et moyens traditionnels, contemporain de fait et parce qu’il tente les expériences picturales actuelles. Tels les « live-Painting » auxquels il a largement participés. Arrivent alors coulures incontrôlées, amas de matières et grattages, la composition initiale bien que respectée se métamorphose et prend un aspect jadis inconcevable pour le peintre-peintre. Ce nouvel aspect confère force et dynamisme à sa composition. Par ailleurs durant des années, Dani à exclu la matière de son travail. Il aimait le lisse, le léché : transposition d’images en deux dimensions, celles des magazines, des écrans de télévisions et des ordinateurs de notre quotidien. L’aléatoire ne faisait pas partie de son langage, sa production était pensée, construite, fondée et déclinée en aplats. L’année 2000, est année de repositionnements, d’interrogations, de recherches plastiques, de nouvelles dimensions se profilent. La physique cantique n’est pas étrangère à l’évolution du peintre ; Se plongeant dans des lectures ardues, il trouve des explications à ses réflexions plastiques et existentielles. La très complexe théorie des cordes le subjugue et l’invite à voyager dans un univers autre, qui, petit à petit, va trouver place dans sa conception du monde. Et c’est justement ce nouveau monde porté à sa connaissance qu’il tente d’intégrer à sa peinture. Il s’agira de représenter cette théorie abstraite, mais néanmoins admissible, qui trame notre monde perceptible et de lui faire côtoyer les figures féminines et leur symbolique millénaire (Comme une étoile). Ce monde de particules élémentaires, de tissus de cordes devient visible et prend forme avec des coulures contrôlées à la peinture glycérophtalique. Il s’immisce dans chaque représentation, envahit le fond, la toile même devient réseau de lignes enchevêtrées, et la composition prend corps. La facture de Dani a changé, les couleurs s’atténuent parfois (La dame de la glace) mais le dessin reste immuable comme la sincérité avec laquelle il peint depuis toujours.

ZOOM, EMPREINTES ET ABSTRACTION 

Univers de particules instables, peinture en mouvements, il apparaît nécessaire de focaliser, de zoomer pour percevoir l’imperceptible. De format rectangulaire en format carré, Dani, va cadrer plus serré sur le monde de la perception avec sa série des empreintes (buccale, visuelle, mammaire…) Isolant ainsi un élément corporel, il frôle l’abstraction, Chromosome XX et Chromosome XY s’apparentent également à cette vision. Mécanique des fluides et Conjecture de Poincaré, deux toiles très récentes prouvent que les centres d’intérêts plastiques de Dani se sont pour un temps réorientés. Le caractère abstrait s’affiche. La transcription visuelle de théories scientifiques trouve sa forme entre la description du monde dans lequel nous vivons et la symbolique magique. Recherchant une représentation totale et authentique de l’univers tel qu’on ne l’appréhende pas, du fait de notre système de perception partiel, Dani poursuit ses recherches picturales avec une énergie féroce et toujours pris par le soucis constant de régaler le regard de l’autre.

S. Tironneau (Journaliste-écrivain) 2003

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